Quelle est l’histoire d’habitat 76 ?
Habitat 76 est un Office Public de l’Habitat (OPH), rattaché au Département de la Seine-Maritime qui gère près de 30 000 logements sur le territoire de Seine-Maritime et loge environ 90 000 résidents.
Son objet le conduit à proposer un parcours résidentiel pour les demandeurs éligibles au logement social, de la location à l’accession sociale à la propriété.
Dans toutes ses activités, l’entreprise prend en compte les enjeux, économiques, environnementaux et sociétaux. Cet engagement est valorisé depuis 2015 avec un référentiel RSE européen.
800 collaborateurs sont mobilisés à cette fin, dont les équipes de proximité, qui représentent 2/3 des salariés et travaillent en lien direct avec les locataires. Ils veillent à préserver la qualité de service et le bien vivre ensemble au sein des résidences.
Création et développement de l’Office
Dans un rapport du 13 juin 1919, le Conseil Général de la Seine-Inférieure, au vu de l’aggravation de la crise du logement, du phénomène de dépopulation à la suite de la première guerre mondiale et de l’absence d’hygiène, demande au ministre du travail et de la prévoyance sociale, la création d’un Office Public Départemental d’Habitation à Bon Marché en lien avec la loi Bonnevay.
Le 4 janvier 1920, le décret annonçant la création de l’Office paraît au journal officiel. Quelques jours plus tard, l’acquisition de l’immeuble des Frères des Ecoles Chrétiennes à Fécamp ainsi que l’achat d’un terrain à Maromme aux Hospices de Rouen viennent développer sa production et répondre à une demande urgente. Suite à cela, 840 logements répartis sur 63 communes, dans lesquels emménagèrent principalement des familles ouvrières, sont construits.
Au lendemain de la seconde guerre mondiale, le nouveau Conseil d’Administration, mis en place après la libération, désigne Paul Vauquelin, conseiller général et maire de Maromme, comme Président de l’Office. Son combat est alors de redonner à l’organisme un véritable élan pour répondre aux besoins en logements, devenus considérables. Clair Joie à Maromme fut le premier chantier de l’Office après la guerre en 1948.
L’implantation des industries créent des besoins en logements. L’ensemble immobilier Les Champs Barets au Havre, est une réponse notamment à l’essor de l’emploi dans les nouvelles usines Renault et Total.
L’installation des usines Renault à Cléon nécessite également la construction d’une centaine de logements à Elbeuf-sur-Seine.
Les logements se multiplient ensuite sur tout le territoire de la nouvelle Seine-Maritime durant plusieurs années. La résidence les Bruyères à Grand-Quevilly ou encore celle du Bel Air à Oissel sont inaugurées à cette époque. En 1956, ce sont 1943 logements qui sont financés et 30 nouveaux chantiers qui débutent, utilisant alors une politique de modèles afin de produire en quantité des pavillons individuels.
En 1957, l’Office réalise la première tranche de la Cité Universitaire à Mont-Saint-Aignan.
A partir de 1960, une période de construction importante s’ouvre en lien avec l’essor économique de la Seine-Maritime (lié à une forte reprise de la natalité mais également un fort exode rural). Le seuil des 10 000 logements est alors atteint avec la livraison de résidences à Maromme, le Havre, Déville-lès-Rouen ou encore Canteleu.
Entre 1960 et 1967, l’Office construira en moyenne plus de 800 logements par an, tant dans les centres urbains avec le développement des quartiers périphériques, que dans les communes rurales. Ces constructions répondent notamment à l’arrivée massive de travailleurs en France et à la demande de l’Etat de construire des logements rapidement et à moindre coût. C’est la naissance des “cités de transit”.
Sur la seule commune de Canteleu, 1 107 logements sont construits, formant alors la nouvelle Zone à Urbaniser en Priorité (ZUP).
En 1970, répondant à la demande du Conseil Général de Seine-Maritime, l’Office met également en chantier à Mont-Saint-Aignan et Malaunay, ses 2 premières résidences pour personnes âgées.
En 1975, le 20 000ème logement est inauguré à Montville. C’est également l’année d’inauguration du nouveau siège de l’OPHLM rue de Malherbe afin de répondre à la croissance des activités, après plus de 16 ans passés rue Poret de Blosseville.
Le 22 février 1977, suite à l’application d’une délibération prise le 27 septembre 1974 par le Conseil d’Administration et dans les conditions fixées par décret du 22 octobre 1973, l’Office d’Habitations à Bon Marché devient l’Office Public d’Aménagement et de Construction (OPAC 76).
Ce changement de statut, sous la présidence d’André Martin, lui permet de réaliser diverses opérations d’urbanisme, de rénovation d’îlots urbains, d’aménagement de zones d’habitation, ou encore de restauration immobilière pour son compte ou à titre de prestataire de services.
Cette même année, les premiers contrats imaginés pour soutenir l’emploi des jeunes sont mis en place.
En 1979, l’OPAC 76 engage la reconversion d’une importante usine à Elbeuf-sur-Seine en vue d’y aménager des logements, un supermarché et divers locaux à usage commercial, artisanal, industriel et public. La résidence Blin & Blin nait alors. Cette opération lui vaudra d’ailleurs le Palmarès National de l’Habitat le 7 janvier 1987. L’Office se lance également dans l’animation du centre de Bolbec avec la programmation d’une opération d’amélioration de l’habitat.
La rentrée scolaire de 1989 marque la mise à disposition de nouveaux logements étudiants à Mont-Saint-Aignan.
En 1994, le Département de la Seine-Maritime met en place un dispositif de relogement d’urgence appelé “Abri 76”dont l’OPAC76 est l’opérateur.
Cette même année, le Centre Régional de la Jeunesse et des Sports (CRJS) de Yerville est réceptionné ainsi que 120 nouveaux logements étudiants à Mont-Saint-Aignan et un foyer pour adultes handicapés à Saint-Aubin-lès-Elbeuf.
La fin du 20ème siècle marque l’arrivée des premiers programmes de location accession à l’initiative du Président Charles Revet.
Puis, avec le ralentissement de l’activité de construction, l’Office amplifie son engagement dans les programmes d’amélioration de son patrimoine afin de rester un acteur innovant et à l’écoute des nouveaux besoins des locataires mais également du territoire.
En 2007, l’OPAC devient un Office Public de l’Habitat et adopte une nouvelle dénomination : habitat 76.
Entre 2004 et 2016, habitat 76 s’implique aux côtés de l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine (ANRU) et de 7 communes de Seine-Maritime afin de transformer et améliorer les conditions de vie dans les résidences Cités Rose et Verte à Canteleu, du Puchot à Elbeuf-sur-Seine, du Val Druel à Dieppe, du Ramponneau à Fécamp, de Teltow à Gonfreville l’Orcher, de Caucriauville et des Docks du Pont Rouge au Havre, et des Hauts de Rouen.
Au cours de cette même période, anticipant la logique de la loi Grenelle 1, l’Office renforce le projet rebaptisé programme d’amélioration de la performance énergétique de 35 bâtiments sur le quartier de la Cité Verte à Canteleu. Au total, 1258 logements sont concernés par ce projet architectural, accompagné d’une résidentialisation complète et de la création de jardins potagers.
En 2012, habitat 76 se lance dans l’installation de 32 000 m² de panneaux photovoltaïques intégrés à l’occasion d’une campagne de réfection de toitures sur 219 bâtiments. Lors de la première année d’exploitation en 2014, 3 400 000 kW d’électricité ont été réinjectés dans le réseau EDF, soit l’équivalent de la consommation annuelle de 151 personnes.
Entre 2013 et 2014, les premiers Contrats de Performance Energétique (CPE) voient le jour.
En 2016, le premier bâtiment à énergie positive en habitat partagé en Normandie labellisé Passivhaus, situé à Malaunay, est livré. Il produit deux fois plus d’énergie qu’il n’en consomme.
Adaptation et enjeux
Entre 1950 et aujourd’hui, l’espérance de vie des Français a gagné 20 ans. Cette évolution démographique entraine toutefois une multiplication des situations de handicap et avec elle la nécessité pour l’Office d’intégrer de nouveaux besoins à sa stratégie patrimoniale.
En 2016, un partenariat avec l‘association “La Clé” et le Centre Hospitalier du Rouvray permet la mise en location, pour les personnes en situation de handicap, de 6 logements à Rouen. D’autres partenariats ont vu le jour en ce sens, par exemple avec l’association IDEFHI pour les personnes malentendantes (9 logements adaptés).
En 2017, en partenariat avec le Comité d’Action et de Promotion Sociales (CAPS), le programme Loïkos est mis en place. Ce dispositif permet à des personnes sans domicile fixe de retrouver un logement.
2021 : un nouveau siège social pour habitat 76
Depuis 2021, le siège social d’habitat 76 se situe boulevard d’Orléans, à l’entrée de la ville de Rouen. Ce dernier a été conçu par les salariés eux-mêmes, de manière à favoriser le travail collaboratif. Il est également respectueux de l’environnement grâce à une performance énergétique optimale (gestion du chauffage, géothermie…).
Création de l’agence immobilière hômecia
Depuis 2021, avec la création de l’agence immobilière hômecia, habitat 76 accompagne les futurs acquéreurs dans l’achat d’un logement ou dans leur projet de location accession. Cette entité assure également la gestion de syndic de copropriétés.
Présidents
–> Paul Laborde Noguez 1920 – 1923
–> Charles Deschamps 1923 – 1936
–> Roger Lazard 1936 – 1938
–> Paul Guillard 1938 – 1946
–> Paul Vauquelin 1946 – 1967
–> Robert Lenoble 1967 – 1970
–> André Martin 1970 – 1994
–> Charles Revet 1994 – 2004
–> Didier Marie 2004 – 2015
–> Pascal Martin 2015 – 2019
–> André Gautier 2019 +
Directeurs Généraux :
–> Robert Faucon 1951 – 1981
–> André Dulieu 1982 – 1988
–> Henri Griveau 1988 – 1992
–> Jean-François Dez 1993 – 2001
–> Bernard Marette 2001 – 2015
–> Eric Gimer 2015 +