A3 au musée

L’art est accessible à tout le monde. C’est ce que Karine Chevallier, responsable de l’association “Les Cueilleurs d’Histoires” affirme. Plus que de l’affirmer même, elle le prouve… en offrant la possibilité à des volontaires de faire parler leur cœur devant l’œuvre de leur choix, puis devant une œuvre imposée (“Bois Flottés numéro 5” de Bertrand Dorny) dans le cadre du projet A3 au musée. Grâce à l’énergie et la mobilisation de l’équipe de proximité d’habitat 76 sur place, la participation fut au rendez-vous !

“Que voyez-vous ?”, “A quoi cela vous fait penser ?”, “Quelles émotions vous traversent ?”, “qu’est-ce que cela raconte pour vous ?” … Plusieurs locataires de la résidence Ramponneau à Fécamp se sont ainsi livrés à l’exercice dans l’intimité du musée des Pêcheries. Exercice réussi puisque 100% des participants ont offert un témoignage positif de cette expérience. C’est le cas de Yvette Senay, ancienne employée de la sècherie de morue, aujourd’hui transformée en musée : “C’est toujours un plaisir de revenir dans ce lieu qui a marqué ma jeunesse. Cette expérience était très appréciable et je remercie beaucoup Karine de m’avoir permis d’aborder l’art sous cet angle”.  
Comme elle, la plupart des locataires ont toujours vécu à Fécamp, à deux pas de la sécherie, puis du musée. Ce dernier étant principalement dédié à l’histoire de la ville et de la pêche, l’idée d’en apprendre plus et de “faire autre chose” a forcément séduit. Jean Louis et Micheline Auzou, également participants à ce projet témoignent : “Nous adorons l’idée de sortir de sa zone de confort… tout en restant dans notre environnement. Venir dans ce lieu qui a bercé l’histoire de notre famille pour y découvrir l’art de cette manière, c’est une belle initiative et nous sommes heureux d’y participer.” 

Catherine Bernier, chargée de site au sein de la résidence Ramponneau est ravie de l’aboutissement de ce projet. « L’idée était de sortir de nos habitudes et cela est réussi. Je pense que les participants de cette année en parleront à leurs voisins et leur donneront envie de prendre part à leur tour aux futurs animations afin de s’ouvrir à de nouveaux horizons. » nous confie-t-elle.

C’est dans ce contexte, et en se réunissant à la fin du projet, que les locataires fécampois ont réalisé que si l’œuvre d’art cherche à toucher, elle ne doit pas seulement être esthétiquement “belle”. Elle doit avant tout donner vie aux souvenirs et à la sensibilité de chacun. L’art joue également un rôle fédérateur. Afin de le comprendre, il n’est pas requis que chacun ait la même vision, le but étant simplement que les sensibilités puissent librement s’exprimer autour d’une même œuvre. L’art a alors cette qualité de transmettre des émotions à des individus parfois très différents. 


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