De la rue au logement !
En France, près de 300 000 personnes sont actuellement sans domicile fixe. Habitat 76, en sa qualité de bailleur social et solidaire, agit en faveur d’un accès au logement pour tous en Seine-Maritime. En 2017, en partenariat avec le CAPS (Comité d’Action et de Promotion Sociale), le projet “de la rue au logement”, également appelé “LOIKOS” démarrait. 7 appartements ont été mobilisés pour des personnes sans domicile. Le bilan est positif : 5 bénéficiaires sont désormais locataires de leur logement. Nous avons rencontré l’un d’eux…
“Je suis très reconnaissant d’avoir eu la possibilité d’intégrer un logement grâce à la mobilisation d’habitat 76 et du CAPS. Après plus de 10 ans passé dans la rue, c’est une véritable chance que l’on m’a offerte. J’ai l’impression d’avoir repris le contrôle de ma vie, de refaire partie de la société…” Alain, bénéficiaire du programme et récent locataire de son studio à Sotteville-Les-Rouen nous confie sa joie au lendemain de la signature de son bail. Aujourd’hui autonome et entièrement intégré dans son quartier, cet homme de 61 ans à la voix imposante mais au caractère plutôt réservé est fier du chemin parcouru.
Un accompagnement de trois ans, encadré par le CAPS aura été nécessaire, tant pour le suivi administratif et le réapprentissage des tâches quotidiennes (faire les courses, nettoyer son logement, cuisiner…) que pour l’appropriation des droits et devoirs d’un locataire. Ce dernier s’espacera peu à peu afin de permettre à Alain et aux 4 autres bénéficiaires, de devenir complètement indépendants, lorsqu’ils seront prêts.
En parallèle, les collaborateurs de proximité d’habitat 76 (concierges, chargés de site, employés d’immeuble…) ont joué un rôle essentiel pour faire vivre la notion de “bien vivre ensemble”, chère à l’Office. Sabine Such, chargée de coordination sociale, a également été très présente et restera aux côtés de ces nouveaux locataires pas comme les autres pour s’assurer que tout va bien.
Enfin, “de la rue au logement” ne compte pas s’arrêter là et une deuxième mission est déjà à l’étude sur la Métropole rouennaise. Plus fort de son expérience, l’Office compte aller plus loin, en intégrant la dimension insertion professionnelle.
